TRISKEL

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1978

TRISKEL

Je hurle au vent que le temps est un crime

Et ma rage s’envole au-delà des cimes

Adossé à la pierre dressée, colère

J’abomine l’océan mangeur de terre

 

Peuples passés, nous revêtons vos ombres

Et la terre héritée devenue sombre

Ne porte plus que vos pâles répliques

Egarées, très loin des valeurs Celtiques

 

A quoi sert donc de porter le Triskèle

Si de sa culture on ignore le sel

Préférant à tout, ce qui est virtuel

Parcelles d’hébétude en guise de rituel

 

Fils d’Armorique, sortez donc de l’éther

Sauvez la langue et conservez la terre

Ainsi vous rendrez hommage aux ancêtres

Et l’âme du triskèle sauverez peut-être

2 Commentaires

  1. A quoi bon me sert
    De parler ta langue
    Elle est morte, avec elle
    Dans leurs cimetières,
    Les bateaux ne tanguent

    Dis-moi pourquoi
    Je devrais dire ces mots
    Même s’ils s’écorchent, fiers
    L’écume les noient dans l’eau

    Ils parlent certes de nous
    De nos ancêtres
    D’une république
    Qui les a rendus tabous

    On peut pour sûr les ouïr dans les pierres
    qui bordent les domaines
    Même recouvertes de lierre
    Voir des esclaves sans chaines

    Ils ne nous disent rien
    C’est passé, fini, un point c’est tout
    Et quoi encore ?
    Une veillée, un fest-noz, un ankou ?

    A rien ça ne sert
    N’entends-tu pas l’anglais ?
    Partout sur cette terre
    Il remporte sans trembler

    A te lire je m’emporte
    Parler d’une langue morte
    Et la révolte me gagne…
    Et Kaoc’h!
    Je ne suis que Bretagne

    Yann SolMar (oui bon c’est du live aussi, mais tu cherches !)